Mon parcours
On ne vient sans doute pas à la psychogénéalogie par hasard. Pour avoir fouillé, creusé, analysé mon propre système familial, j’avais moi-même beaucoup de choses à comprendre et à solder. Ne suis-je pas devenue journaliste pour « mettre en lumière » et « traquer la vérité »?
Pendant vingt ans, j’ai exercé passionnément mon métier dans un quotidien national. En charge de la rubrique « famille » au service Société du Parisien/Aujourd’hui en France, j’ai beaucoup travaillé sur les nouvelles filiations (GPA, homoparentalité…), les enfants nés sous X, les violences conjugales, l’inceste, le deuil…
J’ai eu la chance de rencontrer des psychiatres qui ont bouleversé ma vision du monde. Comme Bernard Geberowicz, grand spécialiste de la thérapie familiale avec lequel j’ai co-écrit un ouvrage aux éditions Albin Michel en 2007. Ou Serge Tisseron, dont les travaux sur les secrets de famille m’ont incitée à creuser ma propre histoire.
Par goût et parce que je sais faire, j’ai mené en parallèle de nombreuses enquêtes pour retrouver un arrière grand-père évaporé ou une mère biologique effacée. Dénicher les faits, souvent stupéfiants, ensevelis sous les non-dits. J’étais celle à qui on demandait : « Toi qui aime tellement ces histoires-là, tu ne pourrais pas m’aider à retrouver… ?»
Formation de psychogénéalogiste
Lorsque j’ai quitté mon journal en 2016, j’ai décidé d’oser une autre vie. Je me suis installée en Normandie, sur une falaise face à la mer à l’instar de mes ancêtres maternels. Et j’ai intégré l’Institut de formation à l’analyse transgénérationnelle Généapsy.
Cette école humaniste et pluridisciplinaire propose une formation certifiante de thérapeute en trois ans. Le cursus implique un mémoire personnel, une supervision exigeante et un travail de recherche en profondeur. Je continue à documenter et explorer les secrets de famille dans ce cadre.
Je suis aujourd’hui présidente de l’association Mémoires des Arbres, dont l’objectif est de fédérer les psychogénéalogistes autour d’une même posture éthique (pratique humaniste et laïque, curiosité intellectuelle, respect du libre-arbitre) et de favoriser la recherche dans le champ du transgénérationnel (conférences, débats, échanges avec d’autres disciplines). J’anime des formations à l’enquête généalogique auprès des élèves de Généapsy, qui m’a également confié, en 2023, l’animation des formations du niveau 1. Et depuis janvier 2021, j’enseigne les fondements de la psychogénéalogie aux étudiants de 2ème année du Diplôme Universitaire de Généalogie et d’Histoire des familles de l’Université de Nîmes.
En parallèle de mes activités d’analyste transgénérationnelle, je continue à exercer mon métier de journaliste comme rédactrice en chef de Michel, une revue au long cours qui traite avec originalité de culture et société en Normandie. J’enseigne l’écriture journalistique au Centre de Formation et de Perfectionnement des Journalistes (CFPJ) à Paris. J’anime aussi avec bonheur des ateliers d’écriture créative et d’estime de soi, notamment aux Ateliers de Sainte Adresse.